Fringan, qui n'a pas encore perdu la carte.

[HRP] Je ne voulais pas m'imposer trop de limites autant physiques que psychologiques. Je vais donc développer le tout en-jeu! Bonne petite lecture [/HRP]

Ah, moi c’est Fringan. J’ai traversé bin des rivières, pis crois-moé que voyager avec la
bedaine constamment mouillée c’étions que’quechose, mais qu’en plus de pas mouiller ses cartes, s’tencore plus de quoi. Oué, j’traverse des prairies, des fois des marécages qui sentions l’cadavre, des fois des jungles qui sentions la banane. J’ai aussi pris la mer une couple de fois, peut-être six ou sept. De longs voyages, mais pas trop. J’peux courir longtemps, mais pas vite. Sûrement à cause des mes trop gros bagages. Ce que j’fourre dans ce sac la, là-dedans? Ah, y’avions de l’encre, du papier pour faire des plans, des cartes. D’la nourriture pis que’ques autres victuailles. Des choses bin utiles, mais qui s’mouillent tellement vite. J’faisions avec. C’étions mon métier, après tout? J’avions inscris sur mes cartes des places que pas grand monde connaissent. Des montagnes bizzares, des champs aux millions d’hectares. J’joue d’la plume aussi. Quand l’averse tombe trop, pis que même debout j’pas capable de boire, bin je m’assoie. J’dessine des affaires que j’invente, pis j’me rend compte que j’étions bin pas si pire en dessin. Dans ce sac-là, j’ai déjà bin des trucs de prêt. Manquions juste un compagnon assez connaissant pour m’aider à créer tout ça. J’étions patient. En attendant j’continue d’marcher, d’courir, des fois d’sauter, de roches en roches, mais pas de tortues en tortues. J’écris mes cartes. J’achevions bin d’finir le coin de Kar pis du Royaume aux Hastanes. J’hésitions encore si j’va dessiner leur ville comme un château, ou bin une couronne. En attendant j’ai faite un gros carré, s’t’écrit Citria dessus. Ceux qui m’achètent des cartes, y comprennent pareil pis c’est l’important. J’allions t’avouer un secret, Kar j’lai faite un peu plus gros qu’il l’est pour de vrai. S’pas’que c’est la plus belle des villes, la plus grosse pis celle qui nous fait humer la bonne odeur de brasserie quand on entre dedans. J’l’aime bin ma ville, s’pour ca que j’reviens constamment. Entre deux cartes j’reviens, j’mange pis j’bois pour la peine avec les autres. Sont toujours prêt à s’ouvrir une bonne p’tite bière. Parlant d’bière..

M’enfin, j’commence à déblatérer un peu. Si un jour tu m’croisions, fait-moé un signe, une tappe sur l’épaule ou sa geule si t’es trop grand pour m’pogner l’épaule. Pis si en plus tu avions trouvé des vieilles cartes, ou bah des vieux objets que t’as trouvé en périples, montrions-moi les, on allions bin s’entendre.
J’pas méchant, mon nom c’est Fringan.